15 Choses à faire en Septembre

1. Organiser mon agenda

Je mets le plus d’infos possible dans mon planner. Mes rdv, mes horaires de travail, mes jours de home office, les entrainements de mon fils, les weekends où il est chez son père , les dates butoires, les tâches ménagères etc. Mon but est que je puisse avoir une idée précise de mon emploi du temps en un coup d’oeil.

2. Prendre tout les rdv médicaux pour le reste de l’année

Une bonne chose à faire pour être tranquille, c’est de fixer tout en même temps. Je trouve des dates plus facilement et ça m’évite d’oublier certaines consultations annuelles comme le dentiste. Ça me permet aussi d’assurer un suivi plus régulier que si je fixe les rdv au fur et à mesure. Je transfère ensuite toutes mes informations dans mon carnet de santé.

3. Faire un grand nettoyage de saison

Chaque changement de saison est l’occasion de laisser partir ce qui n’est plus et d’accueillir le présent. Alors tout y passe, les fonds de tiroirs, le haut des armoires, les vitres… On peut aussi profiter de ce moment pour classer, répertorier ses souvenirs de vacances, comme coller des billets d’avion dans un carnet de voyage ou encore s’occuper des photos. J’aime aussi purifier l’espace spirituellement pour compléter le tout.

4. Trier mes habits d’été

J’adore les vêtements d’automne! C’est vraiment la saison qui m’inspire le plus. Je garde les robes que je peux utiliser en automne avec des bottines et un gilet en maille et je range le reste dans des boites. Je crée une petite collection ce qui m’aide à m’habiller plus rapidement le matin mais aussi d’avoir des pièces qui se combinent facilement.

5. Fixer des objectifs pour la rentrée

Il reste 4 mois avant que l’année touche à sa fin. Dans le futur, en me retournant sur cette année 2021 je voudrais pouvoir me dire, que j’ai fait de mon mieux pour atteindre mes objectifs. C’est donc le moment parfait pour faire un point sur les dernières choses à accomplir.

6. Investir l’intérieur

C’est bien connu c’est en automne qu’on investi à nouveau son intérieur. Des journées froides de pluie sont à venir et on doit puiser la chaleur dans notre maison qui doit alors être un petit cocon douillet. Cependant, j’entends aussi par là qu’il faut commencer à se tourner vers son intérieur, son soi, son univers. On peut découvrir des activités comme l’écriture, le dessin, le scrapbooking, la cuisine, les projets DIY. Cette année j’ai très envie de me mettre sérieusement à la couture. J’ai beaucoup de tissus que j’ai récupéré que j’aimerais utiliser dans la chambre de bébé. Cela va être une activité très enrichissante pour moi.

7. Prendre des nouvelles habitudes alimentaires

Je me suis accrochée aux fraises et aux pêches jusqu’à la dernière minute mais les produits d’automne commencent à pointer timidement leur nez dans les étals me rappelant que mon corps a besoin de nouveaux nutriments afin de m´adapter au changement. J´imagine quelques recettes à faire avec des produits de saison et commence à mettre mes courses à jour. D´ailleurs plusieurs site suisses proposent un calendrier des fruits et légumes. En voici quelques uns;

www.vitaverdura.ch
www.agriculture.ch www.gemuese.ch

8. Faire une cure de vitamines

Une autre chose que je fais de plus en plus durant les changements de saison ce sont les cures de vitamines ou les détox. Etant enceinte, je suis suivie de près médicalement, je fais donc d’autant plus attention à ne pas avoir de carences. En ce moment je combine une cure d’argile blanche (pour un nettoyage profond de l’organisme) et une cure de magnésium. Je regrette d’ailleurs de pas avoir fait ça plus tôt. Ce dernier me donne vraiment un bon coup de boost! J’associe tout cela avec mon complément de vitamines et d’acide folique que je dois prendre tout au long de ma grossesse.

9. Aller chez le coiffeur

Ce n’est pas encore chose faite pour moi mais après l’été mes pointes ont toujours besoin d’un petit rafraichissement. J’aime me sentir apprêtée pour la rentrée et les coiffeurs proposent justement des soins spéciaux « retour de vacances » histoire de rattraper un peu les dommages causés par la mer, le chlore ou les lavages fréquents. En prime, avec très peu on se sent déjà tout neuf.

10. Se promener en forêt

Tout au long de l’année j’aime me promener/randonner dans la nature. C’est peut-être les derniers jours des fleurs et des paysages estivaux alors autant en profiter pour dire au revoir à l’été. D’ailleurs plus on passe de temps dans la nature, plus notre rythme s’accorde avec elle et mieux on supporte le passage de saison. C’est un peu comme la première promenade de printemps où l’on s’émerveille devant les premières fleurs qui percent les feuilles mortes. J’apprécie tout autant observer le changement climatique petit à petit. Dernièrement j’ai proposé à mon fils de ramasser les déchets qu’il trouvait par terre pour rendre la forêt toute jolie. Il était tellement heureux d’être chargé d’une mission pareille qu’il observait chaque coin muni de son sac poubelle et de ses gants afin de trouver le moindre détritus. C’est le genre d’activité qui permet de passer un bon moment dans la nature tout en rendant cela ludique pour l’enfant.

11. Faire des réserves

Les réserves c’est un peu sacré pour moi. La résilience est une notion très importante pour bâtir un foyer bien équipé et je crois que c’est aussi très ancré dans la culture suisse. On aime avoir des réserves, être prêt pour l’imprévu. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si les supermarchés mettent en avant les aliments de base à cette période de l’année. On trouve partout des actions sur les pâtes, les conserves, le sel, l’huile etc. La Suisse demande d’ailleurs à ses citoyens d’être prêts et d’avoir un minimum de denrées, de consommables et de ressources à la maison. Vous y trouverez quelques pistes pour vous orienter et vous avez même une brochure pour 0.- CHF afin de vous documenter sur le sujet. Le site alertswiss est également un portail pour se renseigner des risques par région mais également des choses indispensables à avoir chez soi en cas d’imprévu. Pour ma part je tâche d’avoir une bonne réserve alimentaire mais aussi médicamenteux car les bobos et maladies sont si vite arrivés que mieux vaut anticiper afin de s’éviter une sortie un dimanche à la pharmacie de garde où il y’a 40 min. d’attente.

12. Créer une liste de films à voir et de livres à lire

Il y’a toujours un dimanche de pluie où l’on manque d’inspiration et où l’ennui nous guette. Pour ces jours j’ai créée une petite liste de films à voir que je n’ai jamais vraiment le temps de regarder. Quand j’ai pas de liste j’ai tendance à chercher pendant deux heures sans pouvoir me décider et je finis finalement par ne rien regarder. Quoi de plus énervant? De même pour les livres, étant une passionnée de lecture j’ai toujours pleins de nouveaux bouquins qui m’attendent. Du coup avoir une pile à lire toute prête me permet de passer au suivant sans trop d’hésitation. Cela permet aussi de garder un rythme soutenu afin d’avancer dans sa pile.

13. Aller dans un labyrinthe de champ de maïs

Depuis le temps que j’ai envie de faire ça je vais enfin tenter l’expérience cette année à Urbakids à Orbe. En plus du labyrinthe il y’a une enquête de Maëlys et Lucien à mener pour le plus grand bonheur des enfants. Ces derniers sont les fameux personnages des livres pour enfants de l’autrice suisse Christine Pompéï. Ça sera donc « the » activité familiale par excellence durant cette période de l’année.

14. Se fixer des objectifs d’épargne

D’ici décembre j’avais une certaine somme d’épargne que je m’étais fixée. Par conséquent mon objectif guide mes dépenses et mes choix dans mes achats. Une organisation sur 3-4 mois me parait plus facile à tenir que sur une année car mes estimations sont plus précises. De plus je suis plus attentive quand j’ai un but à atteindre que quand j’épargne sans raison.

15. Créer une playlist d’automne

L’automne a déjà tout pour plaire mais une bonne playlist bien pensée vient parfaire l’ambiance que l’on soit en promenade ou en train de pâtisser alors que la pluie tombe dehors. J’aime revisiter mes classiques en ce moment comme les Smiths ou les Cranberries mais j’ai aussi un gros coup coeur pour les oeuvres musicales de Franz Gordon. J’ai aussi découvert l’album Poems, prayers & promises de John Denver. Un pur bonheur! De quoi transformer n’importe quel moment de la journée en un tableau vivant.

Rebecca – Daphné du Maurier

C’est l’histoire d’un rêve qui vire au cauchemar. L’histoire de plusieurs personnages qui s’accrochent à leurs rêves, leurs fantasmes, leurs ambitions malgré l’horreur que cela induit. Du mal qui peut émerger à l’image même du personnage central, Rebecca. La défunte de M. de Winter qui même morte noyée, brille par sa présence dans les mémoires de chacun. Les souvenirs, sont les acteurs principaux. Même plus que les caractères que l’on découvre.

« Si seulement on pouvait inventer une technique qui permette de mettre les souvenirs en flacon, comme les parfums. Qui les empêche de s’évaporer, ou de virer. Alors quand on voudrait on pourrait déboucher le flacon, et on aurait l’impression de revivre l’instant. »

Alors que M. de Winter arrive à Monte-Carlo dans le but de se changer les idées après un drame (sa femme est morte noyée), il rencontre contre son gré Mme Van Hooper une riche arrogante qui s’intéresse aux autres d’une manière presque maladive. Elle est accompagnée d’une jeune dame de compagnie dont elle loue justement l’amitié. Cette jeune femme (dont on ignore le nom contrairement à la défunte) noue une relation complice avec M. de Winter qui finit par la demander en mariage. L’histoire pourrait s’arrêter là mais c’est là que tout le drame commence.

La jeune épouse vient d’un rang social/économique inférieur mais est également bien plus jeune que lui. J’ai déduit que cet écart était approximativement d’une vingtaine d’années. Mais les différences ne s’arrêtent pas là puisque cette nouvelle épouse est également d’une timidité et d’une introversion extrême. C’est un personnage qui occupe la place, le rôle qu’on veut bien lui donner. Elle est également décrite comme ennuyeuse et j’avoue que même moi je l’ai trouvé plutôt… sans intérêt. C’était peut-être également le souhait de l’autrice de transmettre ce sentiment. Une fois marié, le couple s’installe dans la luxueuse demeure de M. de Winter; le Manderley. Un lieu réputé pour sa beauté dont les murs sont imprégnés du souvenir indélébile de Rebecca. On découvre au fil des pages que peu de choses ont changé à Manderley au point que la jeune épouse se doit de marcher dans les traces laissés par celle qui la précédée. S’installe petit à petit une atmosphère lourde, humide et toujours ambigue.

« Elle avait une beauté impérissable, et un sourire qu’on ne pouvait oublier. Quelque part, sa voix retentissait encore, tout comme le souvenir de ses paroles. Il existait des lieux qu’elle avait visités, et des objets qu’elle avait touchés. Peut-être des placards renfermaient-ils les vêtements qu’elle avait portés, encore imprégnés de son parfum. Dans ma chambre, sous mon oreiller, j’avais un livre qu’elle avait tenu dans ses mains, et je l’imaginais courbée sur cette page blanche, souriant tout en écrivant, et secouant son stylo. « Pour Max. Rebecca. »

Plus que l’intrigue, la force de livre est dans l’ambiance qu’il induit. La psychologie de ses personnages promet qu’une fois le livre terminé, la première chose que vous ferez sera d’aller relire les premières. Pourquoi on fait ce que l’on fait? Pourquoi on garde ce que l’on garde? Qu’est-ce qu’on est prêt à accepter au nom de l’amour? De sa réputation? De sa loyauté? Ce livre pourrait être un sujet d’étude afin d’ouvrir des pistes de débat. J’ai également regardé l’adaptation sur Netflix (j’aurais certainement du privilégier Hitchcock) et l’adaptation est très pauvre, juste quelques belles scènes d’un point de vue purement esthétique. C’est une histoire qui se lit car tout se passe entre les lignes. On est plus dans la suggestion que dans ce qui se passe concrètement. Décrire ce livre comme une suite d’événements reviendrait à jeter plus de la moitié de l’oeuvre. C’est aussi un livre qui mérite d’être assimilé et ressenti. Les descriptions botaniques ajoutent de la fraîcheur et pour peu on en sentirait les parfums. Le décor est très bien travaillé, c’est très réaliste et très sauvage à la fois. Cela fait du bien surtout dans une lecture dans lesquelles les personnages sont dans une infinie retenue.

Dans un premier élan de curiosité vous pourriez lire ce livre avec impatience comme je l’ai fait et presque passer à côté de sa saveur. Mais ce n’est clairement pas un polar mais plus un roman psychologique où l’on vient disséquer les souvenirs et les évènements. Pour moi ce fut une lecture plutôt lente et j’ai du un peu prendre mon mal en patience. Mais c’est une très belle immersion pour une première lecture de cette autrice. De plus elle s’accordera parfaitement avec les jours pluvieuses qui nous attendent.

Pensées autour de mon armoire; une liste et c’est tout!

La liste. L’outil par excellence pour une organisation optimale. Cela peut paraître trop minutieux pour certains mais si l’on prend une famille de 4 personnes et qu’il y’a 4 saisons dans une année, on se rend vite compte que cela fait pas mal d’affaires à gérer. Je propose ici de créer une liste sur laquelle on réfléchirait tranquillement afin d’éviter les achats inutiles. De quoi a-t-on besoin pour vivre au quotidien? Penchons nous réellement sur cette question. Je parle au sens matériel. De quoi avons-nous besoin?

Déterminer ses besoins dirige l’action à entreprendre. Quand on ne connait pas ses besoins, on commence à s’éparpiller. Et ce n’est pas sans conséquences au contraire! Nos besoins, détermine notre demande qui détermine ce que nous allons demander au système de nous fournir. Système qui est composé d’humains autrement dit de vie. Il y’a des vies derrière nos objets et il est simpliste de dire que le monde matériel est superficiel. Derrière tout ce que nous consommons que ce soit en contenu, en alimentation, en vêtement ou en service il y’a des milliers de petites mains qui s’affairent. Aussi, pour des raisons évidentes de bienveillance envers l’homme et de respect envers la vie sous toutes ses formes, il me semble que chacun doit prendre sa part de responsabilité. Et parfois ça commence par un petit pas.

Faisons simple, commençons par la saison à venir. Ou mieux, préparons l’hiver en avance. L’hiver en Suisse est plutôt long et les variations de froids sont infinis. Je sais que c’est la saison froide qui demande la plus grande flexibilité à mon armoire. Nous avons le froid sec, le froid humide, la pluie sans le froid, la pluie et le froid, les tempêtes de vent, les tempêtes de pluie et de vent, la neige légère, les grosses chutes de neiges et j’en passe! Oui en Suisse il faut être équipé pour la saison froide.

Achats intelligents, durables et économiques. Pour cela rien de plus simple que de miser sur la qualité. La qualité a un prix mais ce prix est amorti lorsqu’on utilise nos habits pendants des années. Il vaut peut-être mieux une veste de très bonne qualité qui va nous durer 15 ans qu’une veste estampillé « slow fashion » et qui ne dure qu’une saison. Même si l’idéal serait combiner les deux. En seconde main on peut aussi très bien trouver son bonheur. Etant déjà porté, on pourra même mieux juger de sa qualité. Si une veste même d’occasion est en très bon état c’est plutôt bon signe.

Un peu de calcul s’impose à nous. Dans une semaine de 7 jours, de combien de tenues ai-je besoin? 3-4 pulls, 3-4 t-shirts, 1-2 gilets, 3 pantalons, 1 robe et le compte y est. Le nombre dépend du mode de vie de chacun. Une fois qu’on sait ce dont on a besoin, il ne reste plus qu’à faire l’inventaire de ce que nous avons. À ce point, cela peut-être très avantageux de vendre ce qu’on ne porte pas pour financer un nouvel achat plus adéquat. Vendez 5 pulls que vous ne portez pas et achetez vous un bon cachemire qui vous accompagnera d’hiver en hiver!

Le système des couches. N’importe quel randonneur vous le dira, rien ne vaut un bon système de vêtements superposés. Plutôt que d’avoir un gros vêtement, combiner 2-3 vêtements permet d’augmenter sa résilience. Mon but est d’avoir une grande flexibilité à l’image des variations de température. Une camisole puis un t-shirt manches longues et un polaire vous permet plusieurs combinaisons possibles. Ajoutons à cela un imperméable et une doudoune, nous avons là un système très polyvalent. On pourrait ajouter un manteau plus habillé pour sortir et on obtient déjà une bonne base pour construire une garde-robe hivernale.

Ce qui manque. Avec ce système on peut se rendre compte qu’il nous manque quelques cols roulés par exemple et dans ce cas deux solutions; on part acheter ce qui nous manque d’un coup ou on complète petit à petit. Par expérience, je trouve que le fait de construire petit à petit sur une base d’articles de qualité est ce qui fonctionne le mieux. Je dois avouer que j’ai beaucoup plus de plaisir à porter un vêtement de qualité qui m’a coûté une certaine somme et pour lequel j’ai attendu et économisé qu’un achat impulsif et de qualité médiocre.

Les basiques. Souvent la tendance nous perd. Je n’arrive eplus à concevoir une armoire automnale/hivernale sans imper ou sans bottes de pluie. D’ailleurs j’ai investi dans une paire de bottes de pluie que j’ai beaucoup de plaisir à utiliser. Dans un pays aussi pluvieux que la Suisse c’est un des meilleurs achats que l’on puisse faire! À côté de ça, une paire d’escarpins que je porterais que durant certaines occasions me parait bien moins « nécessaire ».

Tout ce qui dépasse. Parfois on ne porte pas tout car on a trop. Pourtant on peut avoir de la qualité et ne pas avoir envie de jeter certains vêtements. Dans ce cas, l’idéal est de garder le tout dans une boîte de rangement. Quand on aura besoin, on se servira dans sa réserve plutôt que d’acheter à nouveau et dépenser de l’argent pour rien. Ce dernier point est à nuancer avec les choses inutiles que l’on garde au-cas-où.

Pour terminer, faites une liste de ce dont vous avez besoin en y réfléchissant en toute honnêteté et faites une liste de ce que vous avez en précisant bien le nombre de chaque article. Une fois le constat fait, il sera beaucoup plus facile de déterminer les étapes suivantes. À terme, vous aurez la satisfaction d’avoir une garde robe en adéquation avec vous. N’oubliez pas que vos possessions sont là pour vous servir du mieux possible tout au long de votre vie. Comme des outils, il ne tient qu’à vous déterminer ce qui peut le mieux contribuer à votre confort et à votre bien-être.

En vie

Je ne pensais pas rester autant de temps sans écrire. Bien au contraire, j’aurais imaginé qu’avec trois semaines de vacances j’aurais été bien plus productive. Mais ça n’a pas été le cas. Et j’ai tendance à culpabiliser quand je manque de productivité sans réaliser que c’est ce sens de production justement qui me bloque. L’inspiration d’écrire est totalement contraire au fait de produire des articles. On ne choisit pas la première. Quand et sous quelle forme elle se présentera. Et parfois c’est elle que j’attends. Une inspiration, un souffle de mots qui demande à venir au monde à travers moi. Dans ces moments, je ne veux pas composer avec ce qui existe déjà. C’est curieux. Les mots ne sont pas venus, où qu’ils soient, ils n’étaient pas prêts de s’encrer. Cela m’a permis de rester en tête-à-tête avec moi et d’observer l’invisible temps qui passe… Sur ce point, mes sentiments étaient si denses que rien n’aurait pu m’arriver. D’aucune création je n’aurais pu être la passeuse.

En fait ce que j’ai compris, c’est que mon rapport au temps – et donc à la vie – était en train de se modifier. Ou était-ce que je prenais conscience de ce qui était sous-jacent depuis toujours? Ce rapport à la vie serait-il inné? Ce que j’en sais, et je l’ai compris douloureusement, c’est que la vie passe et je suis rendue à un point qui m’effraie. Je suis adulte, pleinement et pourtant je suis habitée par cette peur enfantine de perdre mes parents. Y’a encore très peu de temps, je voulais que le temps passe vite, que mes projets évoluent et que tant que je n’aurais pas atteint ces objectifs, la vie aurait moins de valeur que demain. Mais rien n’est plus incertain car demain certains ne seront peut-être plus là.

Alors à qui je pourrais me prouver? Qui j’inviterais dans cette belle maison dont je rêvais?

Contrôle médical. Prise de sang. Résultat.

Maladie d’Hashimoto / Thyroïde d’Hashimoto ;

Maladie auto-immune. Le système immunitaire détruit la thyroïde, glande productrice d’hormones.

Symbolique;

Le temps passe trop vite. Je veux aller plus vite que le temps. Je dois détruire le temps.

Cette année pour la première fois j’ai eu clairement des mots à poser sur différents maux qui avaient été diagnostiqué. Je me considère comme une personne en bonne santé car j’ai une vie normale et pourtant je sais que cet équilibre est dû au soin particulier que je porte à mon corps. Je crois aussi que chaque maladie est un message du corps et que rien n’arrive au hasard. Du moins, la symbolique de cette maladie m’a ouvert les yeux d’autant plus que je présentais déjà cela en moi. Tout est lié et rien ne fonctionne indépendamment.

Mon père a une leucémie. Je l’ai appris l’année passée. Quant à ma mère, je sais que son état de santé en plus d’être plus que fragile, ira en se détériorant. Des personnes qui me sont proches et que j’aime de tout mon coeur, sont dans l’hiver de leur vie. Et même si je leur souhaite à tous une vie heureuse et longue vie, le réalisme me rappelle que je devrais peut-être cesser de dévaloriser ce temps que j’ai entre les mains en espérant un meilleur futur. Les vagues viennent, à chaque fois neuves. Brillantes et mousseuses. Et chaque fois, elles emportent avec elles des grains de sable. La mer donne comme elle reprend. Ce que la mère donne, la vie le reprend. Car nous sommes tous prêtés à ce monde mais jamais nous ne lui appartenons.

Et c’est tellement dur d’accepter ça. Tellement dur d’avaler cette vérité.

Du coup tout est resté en suspend. Le temps. Le temps encore que je s’assimile ça. Est-il vrai qu’on ne sait rien tant qu’on ne l’a pas vécu?

Les anciens n’organisent plus. N’appellent plus. Attendant à leur tour qu’on les invite, qu’on les appelle. Qu’on soit là pour eux car petit à petit ils deviennent nos enfants. Des enfants qui ont peur du noir à venir et à qui il faut tenir la main, jusqu’à qu’ils s’endorment. Il faut reprendre le flambeau car les petits nous regardent à leur tour. À nous de devenir adultes avant de devenir vieux. Je crois qu’il est temps de mettre au monde ce qu’on couve.

Le Sade Sati cette période tant redoutée…

En occident, pour la majorité d’entre nous l’astrologie se limite à l’horoscope qu’on lit dans les magazines. On en parle avec humour sans trop s’y fier. Il en est tout autre en Inde où les gens consultent les astrologues pour prendre des décisions importantes dans leurs vies. Comme par exemple la personne avec laquelle ils se marieront. Depuis que je m’intéresse à l’astrologie védique j’observe avec grand étonnement la pertinence des thèmes qui sont traités. Un des grand sujets de l’astrologie védique est le Sade sati. Si en anglais les ressources ne manquent pas, en français les articles traitant du sujet sont bien plus rares. Je ne suis pas astrologue donc je vais donner une brève définition de ce que j’ai appris mais je veux surtout partager mon expérience et les prises de consciences que j’ai eu durant cette période. Car tu es où tu as été dans cette phase sans le savoir et avant de blâmer ta vie pour l’éternité, il est important de comprendre les enjeux de cette période.

Nous avons tous un signe astrologique selon notre date de naissance, ce signe est notre signe solaire. C’est-à-dire le signe où se trouvait le soleil le jour de notre naissance. Mais nous avons aussi un signe lunaire selon l’emplacement de la lune, le jour, l’heure et le lieu de notre naissance. Le signe lunaire védique est différent du signe lunaire occidental. Mon signe lunaire occidental est verseau tandis que dans l’astrologie védique c’est capricorne. Le signe lunaire parle de nos émotions, de nos ressentis. Eh bien Sade sati se produit lorsque Saturne passe sur le signe qui précède notre signe lunaire, puis notre signe lunaire et enfin le signe qui suit notre signe lunaire. Donc dans mon cas; Sagittaire, Capricorne, Verseau. Cette période dure 7 ans et demi. Oui c’est long. Il reste 2 ans et demi sur chacun des 3 signes. Et selon le signe sur lequel il se trouve, il va travailler des domaines spécifiques.Il va nous amener à faire face à nos blocages, nos peurs, nos zones d’ombres. Saturne c’est la planète qui nous challenge et c’est la raison pour laquelle elle peut faire peur! Depuis 2017 je suis dans ma période Sade Sati. Inutile de vous préciser les changements qui s’en sont suivis j’en parle d’ailleurs régulièrement dans mes articles ou mes podcasts. Mais voici mon parcours avec Saturne ces dernières années;

En 2017 j’ai commencé à avoir de grandes prises de conscience et je pense que dès 2015 je me rapprochais déjà de cet état. Le mariage dans lequel j’étais avait pris fin et j’ai commencé vivre seule avec mon enfant. C’est aussi aux prémices de sade sati qu’une grande histoire d’amour a commencé. J’étais d’attaque, prête pour la nouvelle aventure que me réservait ma vie et je faisais face à des peurs d’enfance comme être seule, ne pas pouvoir m’en sortir etc. Mais cela restait… gérable! Puis l’année passé donc deux ans après le début de mon sade sati, j’ai démissionnée et j’ai déménagé dans une autre ville. Depuis, nous habitons avec mon compagnon et mon enfant. Suite à ce départ, il a fallu trouver un emploi, se créer un nouveau cercle, apprendre des lieux, mémoriser des adresses etc. Tout ça avec un enfant, parce que sinon c’est pas drôle!

Et depuis octobre 2019 les choses ont commencé à prendre une nouvelle tournure. Si dans mes relations tout se passait bien, je ne pouvais pas en dire autant des sphères administratives et financières. Tout ce qui pouvait mal aller a fini par mal aller. Saturne est rentré en Capricorne. Capricorne qui régit nos finances, notre monde professionnel etc. Le côté « carré » de notre vie si on veut. Dois-je préciser que c’est aussi mon point faible…? Étant encore en plein dedans (même dans le pic je dirais) je peux assurer que c’est vraiment challengant (pour ne pas dire horrible). Mais! Car il y a un mais… cette période me met face à tant de choses que j’ai évité par peur durant des années, que quand j’ai fait la liste de mes mésaventures durant ces derniers mois, j’ai pas pu m’empêcher d’être fière de moi. Car oui, je suis usée et épuisée mais je m’en sors. Et ce qui me faisait trembler hier ne m’empêche plus d’avancer aujourd’hui. Je me suis clairement surpassée par rapport à ce que je me croyais capable d’accomplir…

Ça n’est pas encore fini car normalement Saturne est actuellement en Verseau et cela va encore durer 2 ans et demie pour moi. Cependant je me sens quand même plutôt sereine peut-être parce que je me sens renforcée par les épreuves passées.

Durant Sade sati, nous réglons des tas de choses liées à notre karma, des restes d’autrefois ou des blessures de notre enfance. C’est en quelque sorte une chance de retravailler certaines problématiques non réglées. Il faut savoir que Sade sati arrive environ 2 à 3 fois dans une vie. La première fois c’est souvent durant la petite enfance. Dans ce cas, les épreuves rencontrées sont surtout en lien avec nos parents. La seconde c’est autour de la trentaine (mais ce n’est pas une règle fixe) et est en lien avec notre place dans la société, nos relations, nos missions, nos blocages etc. C’est vraiment la personne avec toutes ces casquettes. Et le troisième s’il a lieu, c’est plutôt des épreuves liées à notre santé.

Sans trop vouloir dresser un tableau pessimiste, je peux d’ores et déjà assurer qu’il existe des moyens pour traverser cette phase. Alors, on a affaire à Saturne donc on va pas éviter les épreuves au risque d’empirer notre cas! Mais au contraire, on va se faire le plus souple possible. Voici quelques points à suivre si tu veux pas finir ratatiné par cette phase;

Se tourner vers la spiritualité, vers l’introspection pour s’éveiller en soi plutôt que de chercher une solution à l’extérieur en courant dans tous les sens totalement paniqué. Chose que je faisais avant de connaître ce qu’est le Sadi sati.

Il est aussi important de faire le bien autour de soi, de se rendre utile, de cultiver la bienveillance et un sens du service. Cela permet d’ouvrir son regard et de réaliser que le tableau est bien plus vaste que sa petite vie et ses petits soucis. L’acquisition d’une discipline spirituelle sera le trésor d’une vie.

C’est aussi un excellent moment pour décider d’une routine. Quelque chose à faire chaque jour peu importe ce qui arrive ou pas. Ça peut être de créer, de prendre soin de soi, de contempler, de prier. Peu importe ce que c’est l’important c’est que soi un ami de longue route.

Prendre les choses avec sagesse. Se dire que tout arrive pour une raison ( qui souvent nous échappe) et oeuvre pour notre bien. Être prêt à apprendre, à se remettre en question, développer l’humilité, la compassion et la bienveillance. Car ces qualités ont tout leur sens durant des périodes difficiles. Elles ne sont pas réservées uniquement aux beaux jours. Et n’oublions pas que c’est aussi dans la difficulté qu’on accède à nos coins obscures alors autant en profiter pour y amener un peu de lumière.

Et surtout NE PAS TIRER DES CONCLUSIONS HÂTIVES! Ne pas pleurnicher ou se victimiser (du moins pas trop longtemps…). Ce n’est pas parce que la vie ne nous donne pas ce qu’on veut pendant 7 ans qu’il faut en conclure que c’est une garce. Alors on arrête de chouiner et on se dispose à apprendre. On arrête de se comporter comme un gamin capricieux pour recevoir des nouveaux jouets.

« Comment savoir si je suis en période Sade Sati?« 

Du coup je sais que tu te demandes comment savoir si tu es en plein dedans ou pas. Eh bien pour t’éviter des calculs, je te laisse le soin de cliquer ici. Un calculateur te dira si tu es en période Sade Sati ou non. Il suffit de rentrer les informations de naissance et de vérifier ce qu’il te dit. Sachant qu’il y’a toujours trois temps Rising – Peak – Setting soit Ascendant – Le pic – Rééquilibrage. Si tu es dans une de ces 3 périodes, je te souhaite beaucoup de courage et de foi en toi en la vie pour traverser tes épreuves. Si tu n’es pas dedans, sache que la vie est faite de périodes temporaires. C’est toujours le moment de faire ou de vivre quelque chose. Rien n’est fait pour durer donc utilise chaque étape de ta vie pour en tirer profit de la meilleure manière possible. Et je crois que c’est la plus grande leçon de Sade sati. On se courbe, on est agité dans tous les sens mais un moment la tornade passe est on se rend compte que nous ne sommes plus une petite plante vulnérable mais un grand arbre vigoureux et plein de vie. Prêt à affronter les secousses mais aussi à déguster l’éclat du soleil encore plus qu’avant.